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Mes Monos Ducati |
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Ducati 250 MK3 |
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La moto de mes débuts, en 1972. Petite machine au tempéremment sportif, son coeur vibrait très fort et elle tenait le parquet de façon remarquable comparée aux mêmes cylindrées d'origine japonaise. Avec une conso de 3 l/100 km elle avait un appétit d'oiseau. Par contre, son allumage à vis platinées n'a jamais marché ; avec les vibrations, l'avance à l'allumage se déréglait constamment, obligeant à ouvrir la petite trappe qui le dissimulait et à repositionner la platine. Dommage, car c'était ma préférée pour sa ligne extraordinaire. |
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Ducati 350 Mark 3 |
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Ma 250, achetée chez mon pote Charlie, concessionnaire Ducati, marchait vraiement trop mal. Aussi, il me proposa des conditions avantageuses pour acquérir une 350 Mark 3 neuve équipée de l'allumage transistorisé. Là, ce ne fut que du bonheur : elle ne me quittait plus, à la fac, sur la route de la maison (300 km par semaine), en virée avec les copains. Elle m'emmena avec eux aux 24 heures du Mans 1973, passablement humides, et me fit découvrir l'ambiance fraternelle des concentres. Peu après, je voulus démontrer à mon ami Jean-Claude toute ma science du contre-braquage. En lui faisant l'exter dans un virage à gauche, un peu inconsient, je ne manquais pas de rouler sur les gravillons. La Ducat se prit une balise de virage en ciment, et moi un vol de plusieurs mètres dans le champ en contrebas de la route. Je me cassai la clavicule et ma superbe Ducat, couchée sur le côté, clef de contact enfoncée dans la terre, ne put fair autrement que prendre feu. Elle brûla comme un tas de feuille mortes. Je n'en ai pas décoléré pendant huit jour tant je me suis trouvé stupide d'avoir tenter une manoeuvre dont l'issue était quasi certaine. C'est sans doute ce qui s'appelle manquer d'expérience Sur mon lit d'hôpital, je ne pensai plus qu'à une chose : une nouvelle Ducat. Il paraissait impossible de vivre autrement. |
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Ducati 250 Mark 3 |
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La nouvelle, ce fut une 250 Mark 3 bleue couleur inédite chez Ducati, sentant les restrictions de coût : moins de chromes, plus de double bouchon de réservoir. La conccurrence japonnaise, de plus en plus vive, grignotait les marges, et Ducati, qui n'avait pas encore créé ses célèbres bi-cylindres en "L", semblait au bout du rouleau. Elle non plus ne me causa aucun problème. Pourtant j'eus à son guidon la peur de ma vie. Dans un virage en dévers et sans visibilité, une voiture s'était garée imprudemment. J'arrivais à bonne allure quand j'aperçus une énorme toupie, prenant tout ce qui restait de la chaussée. Comble de malchance, un égout trop rempli arrosait copieusement le macadam, de sorte qu'en freinant, je bloquai la roue arrière et me trouvais rapidemment mais complètement en travers. Je ne pus chercher mon salut que dans une accélération vigoureuse, visant les 30 cm qui restaient entre la bétonnière et le trottoir droit. Je ne sais qui intervint, du diable ou de ses démons, mais c'est passé. Je n'ai pas fait ensuite plus de 50 m et me suis arrêté une bonne demi-heure, les jambes flageollante et tremblant de façon convulsive. Ce jour là, je me suis dit que la moto ça pouvait vraiment être dangereux. Beaucoup plus tard, je me suis dit qu'en voiture je ne serais peut être jamais passé là ou ma Ducat était passée. Mais qui peut le savoir ! Provisoirement, je décidai donc de rester en vie, et me séparai de mon superbe destrier. |
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